BeCommerce Market Monitor : Les Belges ont dépensé 12,1 milliards d’euros dans le secteur du commerce électronique en 2021

Sofie Geeroms : « Le commerce électronique a fait office de bouée de sauvetage pour l'économie et les consommateurs belges »

Bruxelles, le 24 mars 2022 - En 2021, les Belges ont dépensé 12,1 milliards d’euros dans le secteur du commerce électronique, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2020, selon les chiffres du BeCommerce Market Monitor. Ainsi, les Belges ont effectué un cinquième de leurs dépenses en ligne. Néanmoins, le secteur des services n’a pas été en mesure de se redresser complètement l’année dernière. « Nous avons par ailleurs à nouveau dépensé davantage en billets pour des événements, des parcs d’attractions et en billets d’avion en 2021, mais il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre le niveau de 2019. Nous constatons cepedant que les chiffres sont encourageants pour 2022 », déclare Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce.

L’e-commerce enregistre une progression de 18 % en un an

Le commerce électronique poursuit sa croissance dans notre pays : en 2021, les Belges ont dépensé 12,1 milliards d’euros dans le secteur du commerce électronique, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2020. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude BeCommerce Market Monitor, réalisée par GfK pour le compte de BeCommerce avec le soutien de bpost, d’Adyen et de la Loterie nationale. Sachant que le taux de croissance moyen du commerce électronique d’une année à l’autre se situe entre 6 et 8 %, 2021 a marqué une année record absolue. Après une baisse générale en 2020, le commerce électronique reprend, grâce à cette année record, son rythme de croissance de 6 % par rapport à 2019. En moyenne, les Belges ont effectué 20 achats en ligne l’année dernière, pour une valeur de 1 445 €, soit environ 250 € de plus qu’en 2020.

« De nombreuses prévisions liées à la crise du covid sur le plan économique se sont révélées trop pessimistes, voire complètement fausses, précisément parce que l’incidence de l’e-commerce sur l’économie belge a été sous-estimée », explique Sofie Geeroms, Managing Director de BeCommerce. « Au cours des différents confinements, le commerce électronique a permis aux entreprises qui devaient fermer leurs enseignes physiques de se rabattre sur les canaux de vente en ligne. Cela a permis à de nombreuses entreprises de tenir le coup. L’e-commerce a en quelque sorte fait office de bouée de sauvetage à l’économie belge, mais aussi au consommateur belge. Après l’année record annoncée de 2020, 168 millions d’achats en ligne ont été enregistrés en 2021, soit 35 % de plus qu’en 2020. Le boom du commerce électronique lié à la crise du covid n’est manifestement pas temporaire : les consommateurs ont définitivement adopté les avantages inhérents aux achats en ligne. Nous pouvons encore consolider cette position forte du commerce électronique belge en 2022 en misant, entre autres, sur une législation adaptée et modernisée, par exemple en matière de travail de nuit », poursuit Sofie Geeroms. « Le travail de soir ne nous aidera pas : seuls les acteurs plus importants seront servis au doigt et à l’œil par ce dernier. Chez BeCommerce, nous espérons un plan encore plus ambitieux en 2022 pour chaque acteur du commerce électronique. »

Les vêtements, les jeux vidéo et les loisirs, articles le plus souvent achetés en ligne

Bien que les magasins aient été ouverts plus souvent qu’en 2020, un volume encore plus important de produits a été acheté en ligne en 2021 qu’en 2020. Les catégories d’articles « vêtements » (20 % du total des achats en ligne au quatrième trimestre 2021), « jeux vidéo » (19 %) et « divertissement » (10 %) ont eu particulièrement le vent en poupe en 2021. « C’est une bonne nouvelle pour l’économie belge. Nous constatons que ce sont précisément ces catégories qui stimulent le commerce électronique local », ajoute Sofie Geeroms. Pour certaines catégories, notamment l’électronique domestique, les ordinateurs & périphériques informatiques et l’électronique grand public, l’effet du covid s’est avéré indéniable. Après un pic lié au coronavirus où tout le monde a installé son bureau à domicile, les volumes de vente de ces catégories sont revenus à leur niveau normal. L’attrait pour les travaux de jardinage connu pendant le premier confinement fait manifestement partie du passé : la catégorie Home & Garden est à nouveau en baisse. 

Le secteur des services ne se redresse pas complètement

Les chiffres du secteur des services montrent clairement que l’année 2021 a encore été marquée par la crise du coronavirus et les différentes mesures imposées par le gouvernement. Même s’il est parvenu à se redresser dans une certaine mesure, les dépenses effectuées dans le secteur des services ont encore été inférieures d’un tiers à 2019. Après avoir connu une baisse atteignant 54 % en 2020, le secteur des services a enregistré une augmentation allant jusqu’à 451 % en 2021 par rapport à l’année précédente. « Il convient bien entendu de prendre ce chiffre avec des pincettes », nuance Sofie Geeroms. « Nous avons par ailleurs de nouveau dépensé davantage en billets pour des événements, des parcs d’attractions et en billets d’avion en 2021, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre le niveau de 2019. Néanmoins, ces chiffres sont encourageants pour 2022. Cette année, nous pouvons nous attendre à un été riche en festivals et en voyages intercontinentaux où nous pourrons pleinement profiter de notre liberté. »

Il est frappant de constater qu’au cours du quatrième trimestre de 2021, les dépenses d’assurance en ligne en Belgique ont été beaucoup plus importantes que les autres années. En Wallonie, c’est même la catégorie des assurances qui a le plus progressé, avec une hausse de 73 % par rapport à la même période en 2020. « Les inondations de cet été en Wallonie y seront certainement pour quelque chose », estime Sofie Geeroms. 

Les achats sur smartphone enregistrent une progression constante, tandis que Bancontact reste le moyen de paiement le plus populaire

Concernant tous ces achats en ligne, les Belges préfèrent encore l’ordinateur portable pour près de la moitié de leurs achats. Cependant, la popularité du smartphone ne cesse de croître et il représente 17 % des achats. Le smartphone est particulièrement apprécié pour les petits achats (qui sont aussi plus fréquents) : en 2019, un achat moyen s’élevait à 102 €, en 2020, ce montant est tombé en moyenne à 81 €, puis à 72 € en 2021. Bancontact reste le moyen de paiement le plus populaire au quatrième trimestre 2021. 58 % des Belges y ont eu recours au moins une fois. La carte de crédit est le second moyen de paiement le plus utilisé, notamment pour les achats plus onéreux. Enfin, il ressort de l’étude Market Monitor que neuf consommateurs sur dix sont satisfaits de leur expérience du commerce électronique et ont confiance dans ce dernier. « Il reste toutefois important de fournir des règles claires aux consommateurs pour les aider à déterminer quelles boutiques en ligne sont fiables », déclare Sofie Geeroms. « Si la boutique en ligne porte le Label de Qualité BeCommerce, vous pouvez avoir la certitude que la boutique est sûre et respecte le consommateur. »