Comment le commerce électronique belge peut-il rattraper les pays voisins ? | BeCommerce


Comment le commerce électronique belge peut-il rattraper les pays voisins ?

Que ce soit clair : pendant des années, la Belgique a été privée de revenus et d'emplois dans le secteur, par ailleurs très lucratif, du commerce électronique. Comme l'a si bien dit l'entrepreneur Bart Van der Leenen il y a quelques années : « La Chine et les États-Unis jouent dans la Ligue des champions, les Pays-Bas et le Royaume-Uni dans la Ligue Europa et nous, les Belges, pensons lancer une équipe d'amateurs dans quelques années... ». Une déclaration datant de 2015, qui reste toutefois largement actuel. Le train du commerce électronique est parti sans nous, mais pourrons-nous un jour accrocher à nouveau notre wagon ? BeCommerce est convaincu qu'il faut agir et explique comment ci-dessous.

Les gros titres de la semaine dernière ne mentaient pas : chaque année, la Belgique perd 1 milliard d'euros de revenus et plus de 6 000 nouveaux emplois au profit de ses pays voisins. C'est ce que révèle une étude de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB). La France, l'Allemagne et les Pays-Bas, entre autres, ont immédiatement compris les avantages qu'apporte le commerce électronique, tandis que nos gouvernements sont à peine intervenus pour permettre au commerce électronique de se développer au maximum de son potentiel.

La bonne nouvelle concernant l'apparition d'un tel article ? C'est un signal d'alarme pour les décideurs du commerce électronique belge et c'est un plaisir de voir qu'une fédération partage enfin nos préoccupations. Ce que nous disons depuis des années, la FEB l'a une fois de plus étayé par des chiffres concrets. Nous avons déjà mentionné le prix que nous payons en haut de cet article. Mais, pour être sûrs, nous le répétons encore une fois : 1 milliard d'euros par an et la perte de 6 000 emplois, selon les calculs d'Edward Roosens, économiste en chef de la FEB. Notre pays a perdu jusqu'à 0,3 point de pourcentage de croissance du PIB par an sur la période 2012-2019 en raison des opportunités manquées dans le secteur du commerce électronique.
 
BeCommerce s'engage jour et nuit pour le secteur et constate que le commerce électronique belge est en croissance, sur la base des chiffres de notre Shopping100 et de notre Market Monitor. Ceux-ci montrent que les Belges achètent plus localement et osent faire des achats plus importants et chers qu'il y a quelques années. Le chiffre d'affaires total du commerce électronique belge est en hausse (en partie grâce au covid) et le nombre de boutiques en ligne belges est également en augmentation. En août 2021, notre pays comptait plus de 46 000 boutiques en ligne. Enfin, notre Shopping100 – la liste des 100 meilleures boutiques en ligne actives dans notre pays – montre que 31 webshops de ce top 100 sont d'origine belge.

Néanmoins, on sait qu'il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Afin de réduire le désavantage concurrentiel par rapport à nos pays voisins, nous plaidons pour la flexibilité : plus de droits de décision pour les entreprises et le personnel, plafonner l’allocation salariale, valoriser le statut d'indépendant et surtout redéfinir le travail de nuit. Comme la FEB, nous souhaitons une redéfinition du travail de nuit de 20 heures à minuit.

ISi cette flexibilité est atteinte, nos acteurs d'e-commerce pourront enfin commencer à se développer pleinement et à concurrencer les acteurs de nos pays voisins. Là-bas, la réglementation permet depuis des années aux entreprises de logistique et aux boutiques en ligne de se développer de manière optimale. Alors, pourquoi ne pouvons-nous pas le faire ?





Bie Buelens et Michel Vermaerke forment un nouveau tandem en tant que co-présidents du jury des BeCommerce Awards